Category | Leprosarium |
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Country | French Guiana |
La léproserie de l’Acarouany est régie par le règlement déterminé par le décret du 11 mai 1891. La léproserie est située un peu au sud de Mana, sur la « crique » de l’ Acarouany, qui est la seule voie possible. Distance: 36 kilomètres. Unique moyen de communication: un canot, qui accomplit le trajet en quatre heures environ. Climat bon. Température oscillant entre 24º et 39ºC. Brise toute l’année. Direction prédominante du vent: N-E et N-O.
La léproserie a été fondée, en 1828, par la Mère Javouhey, fondatrice de la mission des soeurs de Saint-Josph de Cluny. Nombre de bâtiments pour maladies: pavillons communs pour 8 à 10 malades, 2 – logements individuals (dits “carbets”), 30. On entend par “carbets” une construction légère, en bois, logeant en l’espèce de 1 à 4 malades (cloisons séparatrices dans le cas de 2 ménages, mais ce cas est rare, et nous tendons de plus en plus vers la demeure individuelle). Chacun de ces carbets est entoure d’une portion de terrain que les malades cultivent. Actuellement, l’Acarouany présente l’aspect d’une propiété non sans valuer (caféiers, cocotiers, arbres a pain, manioc, maïs, légumes, élevage de volailles, etc …)
L’administration est séparée des lépreux par une intervalle de 30 à 40 mètres et par une barrière, que les malades ne franchissent pas, le service étant organisé dans ce but.
L’administration est laïque, représentée par un agent-comptable qui s’occupe de tout ce qui concerne l’entretien des malades et des locaux. En outre, il existe un détachement de la mission de Saint-Joseph de Cluny, composé de 3 sœurs infirmières, aidées par 2 infirmiers auxiliaires, 1 homme et 1 femme, choisis parmi les malades les plus valides. A signaler enfin le surveillant militaire, dirigeant une équipe de 25 transportés affectés aux diverses corvées (bois, eau, nettoyage, etc …)
En 1921, il y avait 75 lépreux.
En 1917, il y avait 70 lépreux : sont entrés, 13 ; sont morts, 8 ; en 1918, existaient 75 lépreux : sont entrés, 16 ; sont morts, 15, et sortis, 3 ; en 1919, existaient 73 lépreux : sont entrés, 11 ; sont morts, 8, et sorti, 1 ; en 1920, existaient 75 lépreux : sont entrés, 13 ; sont morts, 18, et parti, 1 ; en 1921, existaient 69 lépreux : sont entrés, 13 ; sont morts, 7 ; à la fin de l’année 1921 (décembre), il existait 75 lépreux.
Les lépreux invalides ne sont pas isolés officiellement des autres ; mais cette séparation est réalisée, en fait, par la division des locaux.
Tous les malades qui le peuvent travaillent, soit pour eux-mêmes, soit pour la léproserie moyennant paiement. J’estime que le travail leur favorable, au point de vue physique et moral. Bien entendu, il faut éviter le surmenage, et d’ailleurs, ils s’acquittent parfaitement eux-mêmes de ce soin.
Le mariage des lépreux n’est pas défendu à l’Acarouany. Toutefois, on’s’efforce le plus possible de décider les postulants à renoncer à leur projet ; c’est le plus souvent sans y réussir. Les enfants naissant à l’Acarouany sont enlevés dès les premiers jours, et élevés à Cayenne par les soins de l’Assistance publique.